Singularité – Gilles PERRIN

Exposition du 20 octobre au 10 décembre 2017 / Sur rendez-vous jusqu’au 10 avril 2018

Les Modillons sont heureux d’accueillir l’auteur photographe, Gilles PERRIN pour sa première exposition en Charente intitulée « Singularité ».

© Gilles PERRIN – Dakara, ethnie Peuhl Wodaabe, cérémonie Geerewol, Adjangafa, Niger 2006

© Gilles PERRIN – Dakara, ethnie Peuhl Wodaabe, cérémonie Geerewol, Adjangafa, Niger 2006

 

Gilles est un photographe du patrimoine humain. A travers ses voyages, il cherche une vision signifiante de mondes et de cultures appelés à disparaître. Gilles est intéressé par une réalité que nous ne voyons guère, celle qui est située en dehors des chemins touristiques et des truismes de la modernité dont notre regard est abreuvé.

Quand il réalise un portrait, il s’attache à la signification émotionnelle de l’acte. Construire un portrait, c’est aller vers un inconnu qui incarne une culture pour capter une certaine réalité à un moment et dans un lieu donnés. Ses séries de portraits sont pensées comme des films et non comme des reportages.

Les légendes de ses photographies révèlent cette ambivalence : un nom propre, une date, un lieu. L’unicité absolue d’une rencontre et d’une personnalité confrontée à la relativité d’une détermination par le temps et l’espace.

« A personal encounter of Gilles Perrin with the Ethiopian people of the Omo valley. Created with a large format camera, Gilles Perrin painstakingly crafted his images with long time exposures, in order to communicate the unique dignity of each person photographed, as a ritualisation of the photographic act ».

Texte de Gilles PERRIN sur sa démarche d’auteur-photographe

« Cela fait longtemps que je me questionne sur la signification émotionnelle de l’acte photographique et je pense que réaliser une photo, notamment un portrait, c’est faire coïncider deux actions en une, la rencontre et le témoignage.

Faire un portrait c’est donner une identité à la personne photographiée tout en conservant  une certaine réalité à un moment donné dans un lieu précis. L’appareil photo, à travers sa capacité testimoniale, est l’outil qui permet de traduire une vision intime d’un sujet, de fixer une relation photographié-photographiant. C’est donner une identité physique à la personne photographiée, c’est aussi révéler l’identité profonde de la personne avec qui l’on désire établir une relation à travers l’acte photographique.

Je suis un photographe du patrimoine humain et je cherche une vision signifiante. Je pratique une photographie sociale et documentaire. Je suis intéressé par une réalité que nous ne voyons guère, celle qui est en dehors des chemins touristiques et des truismes de la modernité dont notre regard est abreuvé. J’ai le besoin de sauvegarder d’abord pour aujourd’hui et pourquoi pas pour demain, et de donner à voir à mes contemporains.

Toutes les prises de vues sont l’objet d’une recherche, d’un dialogue. Je cherche la complicité de mes sujets. J’ai toujours un contact préalable au cours duquel j’explique mes intentions, ma façon de photographier afin que chaque personnage ait le désir d’échanger, d’exister dans sa qualité humaine. Le portrait n’est pas anonyme, chaque photographie porte le nom et la qualité de la personne. Je m’applique à faire des images qui parlent d’elles-mêmes, la légende ne servant qu’à les signer dans le temps et l’espace.

Je travaille en 4×5 inches avec un protocole de prises de vues basé sur la méthodologie propre au grand format. : j’utilise une chambre folding sur un pied et le sujet pose. J’emploie un film instantané noir et blanc, positif/négatif qui me permet de restituer l’image originale à la personne photographiée tout en gardant le négatif ; je ritualise ainsi l’acte photographique en créant une cérémonie qui lie l’interaction humaine à cet acte photographique. Ceci  est primordial pour moi. Cette restitution, cet échange matérialisent le non-dit de la prise de vue.

Toutes les photos sont faites à basses vitesses (de la seconde au 1/8 de seconde), vitesses humaines qui me permettent de saisir une respiration, un battement de cœur. »

Gilles PERRIN est né en 1947, vit et travaille à Paris.

 

Bouga, ethnie Peuhl Wodaabe, cérémonie Geerewol, Adjangafa, Niger 2006 © Gilles PERRIN

Bouga, ethnie Peuhl Wodaabe, cérémonie Geerewol, Adjangafa, Niger 2006
© Gilles PERRIN

Visiter le site de Gilles PERRIN

Lire la biographie de Gilles PERRIN

Gilles PERRIN, un livre et deux peuples

Lire l’article de La Charente Libre

Écouter l’émission de l’Office de Tourisme d’Angoulême sur Radio Attitude

Consulter la liste des prix des tirages de Gilles PERRIN

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Informations pratiques

Vernissage le vendredi 20 octobre 2017
De 18h à 21h en présence de l’artiste
Exposition
Du 20 octobre au 10 décembre 2017
Horaires de visite
Les dimanches de 15h00 à 18h30 et sur rendez-vous (entrée libre)

Portfolio Réponses Photo de Gilles PERRIN

Signature Mursi Surma à la librairie Cosmopolite

signature-Cosmopolite

Retrouvez Gilles Perrin à la librairie Cosmopolite pour la signature de son livre  Mursi & Surma, édition trans photographic press  39 € / Texte de Jean-Christian Fleury.

Tirage de tête, 20 exemplaires sous emboitage, accompagnés d’un tirage original argentique réalisé par l’auteur, numéroté et signé. 250 €.

Au cours de ses nombreux voyages en Afrique de l’Est, Gilles Perrin a rencontré les Mursi et les Surma, peuples de la vallée de l’Omo (Ethiopie).

Pendant plusieurs années, il a photographié ces femmes et ces hommes qui perpétuent des modes de vie ancestraux, dressant une galerie de portraits noir et blancs de ces derniers guerriers nus. Images réalisées à la chambre sur film Polaroid noir et blanc, réalisées de 2005 à 2008.

Une rencontre humaine de Gilles Perrin avec les peuples éthiopiens de la vallée de l’Omo. Avec son appareil photo en grand format, il prend le temps de la rencontre, s’attache à montrer la dignité de chaque personne photographiée en ritualisant l’acte photographique.